Si Solidaires 87 s’associe, à la CGT, la CNT et la FSU, à l’occasion de ce
rassemblement de soutien aux 8 de Goodyear, en ce jeudi 4 février à Limoges, c’est
pour clamer à l’unisson…
Inacceptable la condamnation à 9 mois fermes des 8 travailleurs de Goodyear Amiens,
dont le seul crime est qu’ils se sont battus avec dignité pour sauvegarder leur emploi,
c’est-à-dire tout simplement leur moyen d’existence.
Inacceptable également, après les salarié-es de Continental, les salarié-es d’Air
France, l’inspectrice du travail Laura Pfeiffer et tant d’autres anonymes licencié-es
pour oser dire non, cette justice qui accorde plus d’importance aux états d’âme de
cadres bousculés qu’aux victimes de leurs plans sociaux.
Inacceptable, plus généralement, cette répression de classe, où la chasse est ouverte
aux syndicalistes avec pour prendre quelques exemples:
– En 2010, suite à des actions pendant le mouvement des retraites, cinq militants de la
CGT Alès condamnés, dont deux d’entre eux à des peines de prison avec sursis,
– Fouad Harjane de la CNT Metz condamné à 40 000 euros d’amende par la SNCF pour
une action lors du mouvement CPE,
– Yann Lemerrer de SUD PTT 92 licencié de La Poste pour faits syndicaux.
Une chasse et une criminalisation des militant-e-s qui prend, d’autant plus un sens
lourd et grave, dans ce contexte d’un état d’urgence qui rend légitime et légal cet État
policier .
Comme s’il s’agissait de réduire au silence les foyers déterminés de la résistance
sociale.
Cette condamnation des Goodyear confirme que la lutte de classe existe bel et bien
et que la justice a choisi son camp: celui des patrons et des actionnaires ! Et ce
d’autant que l’entreprise elle même avait abandonné toutes les plaintes et que c’est
le Procureur de la République qui a décidé de les poursuivre.
Elle confirme , en tout cas, la volonté de criminaliser la lutte syndicale, la lutte pour
l’emploi, la lutte contre l’injustice, et pour la dignité de tous ceux et celles qui, chaque
jour, subissent le diktat capitaliste.
Ces condamnations, n’entameront en rien notre combativité.
Bien au contraire, elles renforcent notre détermination, notre engagement et notre
solidarité.