Depuis de nombreuses années Sud éducation Limousin dénonce la situation de plus en plus déplorable, au sein de chaque académie, engendrée par le manque de moyen. Depuis 5 ans, non seulement les chiffres de création de postes annoncés ne sont pas aux rendez-vous, mais, même si cela avait été le cas, il n’aurait en aucun cas pallié la situation alarmante de nombreux établissements, des petites écoles de campagnes aux grandes structures de villes.
L’école n’est pas une entreprise. Elle n’a pas vocation à être rentable. Et ce sont d’abord les zones rurales, déjà frappées par une déprise croissante des services publics, qui sont touchées. Un.e enseignant.e pour neuf élèves dans un petit bourg de 201 habitants, ça ne se négocie pas ! C’est un droit fondamental.
Plus de 1 000 jours d’absences non remplacées en Creuse pour cette année scolaire, non terminée… Le chiffre est symbolique. Et il prend tout son sens quand on apprend que les instances rectorales manigancent non pas pour avoir des moyens ne serait-ce que pour assurer un service correct dans ce département, mais pour envisager à plus ou moins court terme la fermeture de classes et d’écoles. Le tout bien entendu, pour « jouer au bon élève » et pouvoir chanter auprès du ministère : « vous voyez, nous on a fermé petit à petit des classes, puis des écoles, ni vu ni connu, et puis 30 gamins dans un quadruple niveau, ça passe ».
Bref, la comédie continue !
Elle n’est pas sans rappeler la situation du CHRU Limoges, où pour lutter contre la diminution croissante des postes et la dégradation des conditions de travail, quatre collègues de la fonction publique hospitalière ont entamé, il y a près de deux semaines une grève de la fin victorieuse. Soutenue par la majeure partie du personnel, ainsi que de nombreux usagers, ces quatre collègues ont porté cette lutte victorieuse faisant trembler et céder leur hiérarchie, contrainte dans ce rapport de force à leur accorder une véritable augmentation des effectifs. Seule la lutte paie.
Nous avons déjà publié plusieurs communiqués à ce sujet. Nous soutenons toutes les actions conduites depuis plusieurs mois pour empêcher un tel délabrement de l’éducation nationale en Creuse, des demandes d’audience du SNUIPP 23 en tant qu’élu du CDEN aux courriers et manifestations des collectifs de parents et d’élus.
Nous appelons encore une fois tou.te.s les collègues creusois à faire face collectivement par des actions significatives à cette politique absurde. Nous invitons tous les collègues à construire un rapport de force suffisant, qui seul peut faire réagir le rectorat et le ministère. Nous rappelons qu’un préavis de grève qui court sur toute l’année a été posé par la fédération sud éducation et porte notamment sur la question des moyens insuffisants, dans toutes les académies.
Seule la lutte paie.