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Agonie du service public d’éducation (épisode 6) : soutien à toutes les grèves décidées localement !

Au vu des récents événements qui ont eu lieu au CHRU de Limoges : seule la lutte paye ! Il a ainsi fallu qu’un petit groupe de militant.e.s entame une grève de la faim pour que la direction de l’hôpital renonce aux suppressions de postes qu’elle avait envisagées. Mieux ! 31 Équivalents Temps Plein (ETP) vont être prochainement recrutés et 20 % de l’effectif contractuel pourra accéder au statut de la Fonction Publique Hospitalière.

Ces avancées très importantes n’ont été rendues possibles que par le soutien des usagers sur le site même des grévistes de la faim. Ainsi ce sont plus de 7000 personnes qui ont signé leur pétition, tandis que 2484 internautes apportaient leurs cautions, accompagnées de commentaires chaleureux qui ont réconforté et renforcé la volonté des camarades en lutte, le tout sur un site dédié. La présence constante des collègues syndiqué.e.s ou non qui, par des gestes, des mots ou leurs présences, a fait partie intégrale de ce mouvement qui fera date dans l’histoire sociale du CHU de Limoges.

Concernant le service public d’éducation en Limousin, nous avons récemment dénoncé et condamné son mauvais fonctionnement, les services de l’inspection n’étant plus en mesure de faire en sorte que toutes les classes des écoles primaires puissent être quotidiennement prises en charge par un.e enseignant.e.

Nous avons également lancé un message d’alerte à l’intention de toutes et tous les collègues qui contrairement aux idées reçues (et notamment au mythe du devoir de réserve inexistant dans les textes sur ces questions) ont au contraire le devoir d’informer la population de tous les dysfonctionnements constatés au sein des établissements scolaires et qui affectent les conditions de travail des enfants fréquentant l’école publique.

Nous avons ensuite dénoncé et condamné la piètre réaction des DSDEN consistant à recruter des contractuel.le.s enseignant.e.s 1er degré pour assurer des remplacements dans les différentes écoles. La précarisation des emplois et l’embauche au rabais et à la va-vite d’enseignant.e.s dans ces conditions ne saurait constituer une réponse pérenne à ce problème crucial. Il s’agit d’une aggravation sans précédent du dysfonctionnement de l’école publique, sous couvert des politiques d’austérité actuellement mises en place, et qui ne sont qu’une facette d’une politique volontairement antisociale et de plus en plus autoritaire qui correspond point par point aux projets de l’Union Européenne, du MEDEF et des gouvernements successifs concernant la mise en lambeaux du service public d’éducation.

Enfin, nous avons également mis en lumière que les mesures que le ministère prévoit pour gérer cette pénurie organisée à la rentrée 2017 ne seront pas, loin de là, à la hauteur des enjeux.

Ces logiques de précarisation et de flexibilité ne préparent que le pire : la dégradation du service public d’éducation, pour le grand bonheur des vautours capitalistes qui se préparent à le dévorer.

A l’instar de nos camarades du CHRU qui ont su se mobiliser et mobiliser autour d’eux, il est à envisager que notre opposition aux mesures prévues dans le secteur de l’éducation ne prendra forme qu’autour d’une mobilisation significative et qui se donnera les moyens de ses ambitions.

Si nous soutenons notamment le collectif creusois des « parents en colère », nous invitons tous les personnels à prendre leurs responsabilités, en se réunissant en assemblées générales afin de construire localement des mouvements de grève d’ampleur.

Il va de soi que nous nous associerons, le cas échéant, à ces initiatives, couvertes par le préavis de grève permanent et quotidien déposé par la fédération SUD éducation.

Exigeons ensemble un service d’éducation publique de qualité !

Agonie du service public d'éducation - épisode 6